Agur Espana !

C’est une parole basque qui veut dire “Adios” et que nous avons apprises à quelques jours de notre sortie de l’Espagne.

Nos vélos piquent la curiosité à Gijòn

San Roque del Acebal avec la Sierra de Cuera

Durant notre traversée de la côte nord espagnole, qui s’est fait pratiquement sans intermission jusqu’à la frontière française, nous avons roulé très souvent accompagnés par la pluie, le vent côtier et des températures plus froides que ce à quoi dame nature nous avait habitué jusque-là.

Notre motivation a ainsi été mise à plus rude épreuve.

San Vicente de la Barquera

San Vicente de la Barquera

Iglesa Santa Maria à Buelna

Il y a toujours une certaine facilité à rêver et à planifier la plupart des aventures que l’on souhaite vivre. Mais c’est une fois dans l’action que les difficultés auxquelles nous nous exposons nous rappellent que l’aventure se gagne à coup de courage et d’effort physique.

Punta de la Dehesa

Près de Pineres de Pria

Playa de San Antolin

Los Picos de Espana au loin

Alors pourquoi souhaite-t-on sortir ainsi de notre zone de confort ?

Punta de Saltacaballo à Castro-Urdiales

À la sortie de Deba

Près de Zarautz

Peut-être pour en revenir à l’essentiel…

Ou encore, pour trouver à quoi l’on se réduit lorsque nos repères habituels s’estompent…

Près de la frontière Espagne-France

Chose certaine, cela nous permet de vivre des expériences dont on se souviendra !


Le littoral nord

Après un mois complet de voyage sur nos vélos, on touche pour une première fois le littoral nord de l’Espagne.

Playa de Otur

Le paysage côtier, avec ses falaises, ses rafales de vent et sa mer déchaînée, fait plaisir à voir et se rapproche vraiment de ce qui nous enchante le plus comme décor naturel. Pour dire vrai, c’est un grand coup de coeur !

Playa de las Cathedrales

Dès les premiers coups de pédales dans ces régions que sont la Galice et les Asturies, on peut déjà pressentir une Espagne totalement différente de celle du sud. Ici, le flamenco, les orangers, les tapas et la sangria semblent céder leur place aux traditions celtes, aux collines verdoyantes, aux crêpes et au cidre de pommes.

Au loin, la Punta do Castro

Et comme la température est très incertaine pour les prochains jours, on se permet de prendre congé dans un hameau du nom de Otur. Que du bonheur !

Playa de Otur


Tracer son chemin

Contribution de Gaëlle Chavignot à la rédaction


Partir sur la route pour 5 mois, cela peut donner un certain vertige si l’on ne se fixe pas d’objectifs à court ou moyen terme. Chaque journée commence avec une destination à atteindre, 60 à 80 km en moyenne, ou l’équivalent de 3 à 4 tours de la baie de Gaspé.

Parfois, si les conditions sont bonnes, que le vent nous pousse dans le dos, c’est suffisant de penser ainsi.

Par contre, si le vent est contre nous, ou que le dénivelé est imposant, les objectifs peuvent raccourcir. Intérieurement, je pense à mon trajet quotidien entre la maison et le travail (soit environ 5 km). Ou je me fixe de me rendre au prochain tournant, poteau de téléphone, etc.

Le Cabo Silleiro

Arrabal

Dans le vent, sur la côte

Il y a aussi des objectifs à plus long terme à atteindre sur le trajet. Par exemple, c’est hier que nous avons complété la première étape significative de notre voyage, en arrivant à Santiago de Compostelle, après quelques 1500 km.

Les crédentiales de Compostelle

Notre arrivée à Santiago de Compostelle

Vue de la ville

Porte d’une Église

La coquille St-Jacques, symbole des pèlerins

La prochaine étape nous amène vers Tours, où demeure ma tante Nicole qui nous accueilleras pour quelques semaines. Cela nous donne l’impression de rentrer tranquillement vers la maison. Cela nous motive grandement car la météo des prochains jours semble vouloir nous jouer des tours, avec de la grisaille et de la pluie annoncée.

Pêcheurs de A Guarda, la frontière Portugal-Espagne

Peut-être aurons-nous finalement l’occasion de goûter à cet hiver espagnol ?

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