Porto et le Caminho do Santiago

Depuis Lisbonne, nous avons choisi de suivre le chemin portugais qui mène à Santiago de Compostelle.

Cela nous donnera accès aux hébergements prévus pour les pèlerins. Nous pourrons ainsi prendre congé occasionnellement de notre tente et profiter d’un peu plus d’espace que nos 2 mètres carrés habituels. Ce ne sera pas de refus. Surtout que les nuits sont encore longues et fraîches.

Sur notre chemin, qui débute le long du Tage puis monte vers le nord, figurent des villes au charme insoupçonné comme Santarém et Coïmbra.

Le Tage vu de la Porta do Sol à Santarém

Rue de Santarém

Bien entendu, après chaque journée de vélo, on se lance dès que possible pour marcher à travers les rues de ces villes, en apprendre un peu sur leur histoire et s’imprégner de l’ambiance qui les caractérise.

Place à Coïmbra

Rue à Coïmbra

De plus, au cours de notre route, on se laisse surprendre par des choses très souvent banales. Par exemple, le parfum puissant qui émane des forêts d’eucalyptus. On en rencontre constamment au Portugal. De mémoire, c’est la première fois que j’ai l’occasion d’avoir, à la fois, l’arbre et l’odeur puisque jusque-là dans mon esprit, l’expérience de l’eucalyptus se réduisait à une simple pastille contre la toux.

Cimes d’eucalyptus

On apprend également à négocier avec plusieurs types de routes : asphaltée, chemins de dalles, terre argileuse ou encore sablonneuse.

Au terme de celles-ci, on touche Porto. Un séjour salvateur pour nos jambes et un bonheur pour nos yeux.


Nâo falo bem portugues

C’est l’une des premières expressions de portugais que j’ai apprise à dire et l’une des plus utiles également. Pas vraiment pour son côté fonctionnel mais plutôt pour le capital de sympathie que les gens m’accordent à la suite de ces quelques mots.

Moi qui croyais naïvement que les rudiments du portugais seraient faciles à comprendre et à apprendre étant donné que j’ai déjà un espagnol correct en poche…j’aime parfois m’en faire à croire.

Faro

Faro

C’est pourquoi, je me suis rué à la première librairie afin de me procurer un petit guide de conversation en portugais. J’en mémorise les plus pertinentes formulations. Je me suis aussi doté d’une application de traduction à reconnaissance vocale sur mon cellulaire pour avoir une idée de la prononciation.

C’est tout à mon avantage puisque dorénavant ma blonde semble se fier à moi pour entamer la plupart des approches auprès des gens. Ce qui est loin d’être dans ses habitudes !

Faro

Faro

Mais ce n’est pas toujours simple. Alors que tout allait bien en Espagne et que les règles de conversations étaient claires, ici les gens à qui on s’adresse passent parfois du portugais à l’anglais, certains manient bien l’espagnol alors que d’autres nous répondent, à notre grande surprise, en français après une brève interrogation sur notre provenance. Bref, rien ne va plus et c’est très bien comme ça :)

La seconde expression que je me suis empressé de connaître c’est : “Posso fazer sua retrato? Muito obrigado”.

Celle-là m’a bien servi lorsque mon chemin a croisé cet aimable monsieur.

Pêcheur à Comporta

Comporta

Bientôt je l’espère,  je capterai à nouveau les plus belles rencontres que ces quelques mots me permettront d’illustrer.


Fini la campagne, bonjour Lisbonne !


Les berges de la côte atlantique

Nous voilà dans nos derniers moments à travers la campagne de la côte atlantique avant notre arrivée à Lisbonne !!

Porto Covo

Porto Covo

Après quelques 900 km au compteur et quelques jours à dormir sous la tente, on se pose enfin dans cette ville pour un peu de repos, d’urbanité et de divertissements.

On troque notre tente minimaliste contre une chambre spacieuse dotée d’un matelas confortable et nos traditionnels repas de nouilles cuisinés au réchaud de camping pour des mets typiques et savoureux, café espresso en prime. Le bonheur se vit par contraste, cela ne fait aucun doute.

C’est sous un ciel gris qu’on déambule dans les rues de cette ville et qu’on découvre ses innombrables rues sinueuses et son fameux tramway électrique en service depuis 1901 !

Sous la pluie

Le tramway de Lisbonne

On visite aussi le monastère des hyéronimytes. Architecture imposante dont le début de sa construction date de l’an 1502.

En y portant bien attention et avec un peu d’imagination, l’ambiance d’une autre époque reste encore aujourd’hui bien palpable dans ces pierres façonnées d’une multitudes d’ornements.

Le cloître du monastère

L’église Santa Maria du monastère

Il nous reste encore une journée à profiter de cette ville avant de se remettre sur nos vélos en direction nord !

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